Dans la jungle de Koh Kong

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Nous nous levons tôt pour rejoindre nos guides qui vont nous accompagner aujourd’hui dans la jungle du corridor de conservation de Koh Kong. L’un deux, un vieux khmer rouge qui ne parle pas un mot d’anglais, nous a été recommandé car il « sait enlever les sangsues sans douleur ».

Aprés une heure de barque à travers la mangrove, nous accostons dans la foret. Nous rejoignons d’abord une piscine naturelle, ou nous nous arrétons pour manger un fruit (jack fruit) qu’est allé cueillir notre guide.

Puis nous nous enfonçons plus profondément dans la jungle. La nous rencontrons notre terrible ennemie : la sangsue. Nous pensions qu’il suffisait de ne pas se baigner pour les éviter, naifs que nous étions. La sangsue cambodgienne est une espèce de petit ver qui attend sur les chemins et qui se colle sur les chaussures, avant de remonter tranquillement votre jambe et de se glisser dés que possible dans vos chaussures ou votre pantalon. Une fois au contact de la chair (ou à travers une chaussette), elle perce un petit trou et se gorge de votre sang.

A cause des pluies de ces derniers jours, les sangsues sont particulierement nombreuses aujourd’hui. Nous passons notre temps à vérifier nos chaussures et nos pantalons pour les faire tomber. Notre guide se retourne toutes les cinq minutes pour enlever celles que nous avons attrapées. Lui, nullement impressionné, s’amuse d’entendre nos petits cris à chaque fois que nous en voyons une qui tente de se glisser dans nos pantalons. Il les prend avec adresse et les coupe en deux sur un arbre.

Nous nous arrétons pour manger près de chutes d’eau et enlevons aussitôt nos vêtements pour pouvoir les vérifier. Romain trouve de nombreuses sangsues dans son pantalon, prises dans les plies. Il a aussi deux belles morsures sanguinolantes.

Aprés une longue pause près des chutes d’eau, nous enfilons de nouveau nos vêtements, non sans les avoir vérifiés jusque dans les derniers recoins, et nous amorcons notre retour par le même chemin. Cette fois nous avons serré les bas de nos jambes pour être sur qu’aucune bête ne puisse y entrer. Las, quand nous revenons à la piscine naturelle et que nous enlevons de nouveau nos vêtements, Sophie en trouve encore deux dans ses chaussures et a une belle blessure au talon.

Le chemin du retour est ensuite plus paisible. Nous n’avons plus à craindre que les serpents et les araignées venimeuses, c’est a dire rien du tout. Notre guide en profite pour ramener un tronc d’arbre sur son épaule, comme si de rien n’etait.

En revenant en bateau par le lac nous avons la chance d’admirer un beau coucher de soleil. Nous croisons aussi un grand serpent qui nage rapidement à la surface de l’eau et qui manque de couper la route à notre petite barque.

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