• Marché aux oiseaux de Kunming
  • Nouilles séchant dans la rue à Weishan
  • Vendeur de thé à Lijiang

Les beautés fanées des cités du Yunnan

Classé dans : Chine | 3

Le Yunnan est la province de Chine qui regroupe la plus grande diversité de minorités. Après être descendus du Tibet par Shangri-la, nous nous dirigeons vers le sud à travers des campagnes verdoyantes et des cités anciennes.

Lijiang, zoo touristique

Lijiang n’est pas une ville pour nous. Prototype de la ville idéale pour un touriste chinois, elle étouffe sous l’omniprésence des boutiques de souvenirs. Y a-t-il encore des habitants à Lijiang ? L’ancienne place du marché ne vibre plus aux cris des maraîchers. On y danse en cercle et en tenue traditionnelle pour amuser les touristes.

La ville ne manque néanmoins pas de charme. C’est un labyrinthe de maisons en pierre, de ponts et de petits canaux fleuris. Mais pour en profiter il est préférable de la visiter tôt le matin, quand la plupart des touristes dorment et que les boutiques sont fermées. On se trouve alors transporté dans le temps.

Rue de la vieille ville de Lijiang au Yunnan

Antiquaire à Lijiang au Yunnan

Rue fleurie de Lijiang au Yunnan

Autrefois Lijiang était le centre du pays des Naxi (ou Nakhi), peuple d’origine tibétaine à la société matriarcale. Les Naxi utilisent encore un des derniers alphabets hiéroglyphiques pour leurs écrits. Leurs prêtres, les dongbas, font également office d’oracles et de chamans.

Pont près de la place du marché de Lijiang

Vendeur de thé à Lijiang

Pour comprendre ce qu’est devenue la vieille ville de Lijiang, imaginez vous dans une rue pavée et bondée de touristes chinois. Sur les côtés, de petites maisons en pierre grise s’ouvrent tous sur l’une des trois boutiques disponibles : un vendeur de thé, un vendeur de djembés et de ukulélés ou une boutique de souvenirs. Tous les cinq mètres, des haut-parleurs diffusent la même musique en boucle. Les restaurants pour touristes et leurs décorations chargées ne rompent pas la monotonie d’une ballade dans ces rues.

Vendeur de ukulélé à Lijiang

Touristes chinois à Lijiang

Dali et ses belles couleurs

Dali est l’ancienne capitale du royaume du peuple Bai, l’une des nombreuses minorités de Chine. La ville est construite suivant un plan rectangulaire strict entouré de hautes murailles. Certaines de ses rues ont été métamorphosées par l’industrie du tourisme mais cette transformation reste limitée par rapport à celle de Lijiang. Il suffit d’éviter certaines rues pour retrouver une Chine plus authentique.

Boucherie à Dali, Yunnan

Dali est pour nous l’occasion de vadrouiller dans la campagne au volant d’un scooter électrique. Appelé e-bike, ce mode de transport a aujourd’hui remplacé les bicyclettes en Chine. Nous apprécions son silence qui nous donne l’impression de glisser sur un coussin d’air. Nous louons le nôtre dans une boutique de vêtements et de téléphones portables.

Nous l’enfourchons pour longer le grand lac Erhai à l’est de la ville. Les nombreux villages Bai qui le bordent sont intéressants pour leur architecture traditionnelle. Les maisons sont entourées de hauts murs blancs décorés de peintures. Les ruelles y forment des dédales dans lesquels nous restons parfois prisonniers.

Porte d'une maison Bai près de Dali
Maison Bai traditionnelle

Paysan dans un village du lac Erhai au Yunnan

Village Bai et champs près de Dali au Yunnan

Pont dans un village Bai au Yunnan

Temple Bai au Yunnan
Dans un temple Bai

Campagne autour de Dali au Yunnan

Prenant plaisir à rouler très lentement, nous nous faisons souvent doubler par des enfants à vélo. Des hommes assis sur de grosses chambres à air flottent sur les eaux bleues du lac et pêchent à l’écart de la circulation.

Lac Erhai près de Dali au Yunnan

Forêt inondée au lac Erhai près de Dali au Yunnan

Pêcheurs sur le lac Erhai au Yunnan

Weishan, ses vieux, ses nouilles

Weishan nous apparaît comme une ville oubliée sur une étagère et qui prendrait doucement la poussière. Elle est étonnamment tranquille et sereine dans un pays en ébullition. La vie semble s’y écouler à un autre rythme. Le centre-ville est traversé par de longues rues piétonnes bordées de devantures d’un autre âge et le quartier entier évoque un étalage d’antiquaire. Des petits vieux y sirotent du thé ou y jouent aux dominos dans des maisons de bois rongées par le temps. Des nouilles sèchent dans la rue, comme de longues chevelures. Il n’y a pas de timbres dans le bureau de poste du centre de Weishan, juste une boite aux lettres et quelques cartes postales écornées.

Salon de thé à Weishan

Rue du centre de Weishan

Joueurs de domino à Weshan

Chez un antiquaire de Weishan au Yunnan

Antiquités à Weishan
Anciens livres illustrés

Nouilles séchant dans la rue à Weishan

Kunming, la ville de l’éternel printemps

Continuant notre route, nous passons quelques jours plus à l’est, à Kunming. Plus grande ville du Yunnan, mégalopole fière de ses grandes avenues et de ses hauts bâtiments, on y trouve malgré tout des coins paisibles et charmants. Nous nous promenons dans le marché aux oiseaux et aux fleurs. Les marchands y vendent toutes sortes d’animaux : chiens, hérissons, écureuils, lézards, serpents, scorpions, araignées, escargots, etc. En Chine, tout se mange et tout se vend.

MArché aux oiseaux de Kunming
Marché aux oiseaux de Kunming

Marché aux oiseaux de Kunming, capitale du Yunnan

Inscription murale à Kunming, Yunnan

Vente de livres de propagande à Kunming

Ancien panneau incendie à Kunming au Yunnan

Joueurs de go à Kunming

Soir sur le lac de Kunming

Vendeur d'oiseaux au marché de Kunming

Temple de Confucius à Kunming

Nous traversons la frontière du Laos dans la région du Xishuangbanna, non loin de Jinghong, ville à la culture fortement birmane. Dans cette région éloignée, l’ethnie dominante est celle des Dais, apparentés aux Thaïs. Sous les palmiers qui annoncent le climat tropical de l’Asie du sud-est, les pagodes et les statues d’éléphants égayent les rues. Des Indiens attendent les clients derrière des étalages de pierres précieuses dont la région regorge.

Le Mékong nous guidera maintenant à travers les paysages du Laos et du Cambodge. De torrent tumultueux, son cours s’assagit en sortant de la Chine et devient ce grand fleuve fainéant qui relie de nombreux pays du sud-est asiatique.

3 Responses

  1. murlock7

    C est la qu une carte de la Chine avec le parcours fait et ces villes serait bien utile !! Joyeux Noël à tous les deux.

    • Romain

      Carrément ! Nous n’en avons pas encore mis parce que toutes celles que nous avons trouvé étaient moches 🙂 On va essayer de mettre ça en place rapidement.

  2. Hong Kong ou la fin de l'Empire britannique - The Plan

    […] Après quelques jours à déambuler entre les boutiques de luxe, nous retournons en Chine continentale pour la deuxième partie de notre voyage dans l’Empire du Milieu. Nous avons un programme chargé : Guillin et ses pics karstiques, les villages tibétains au Sichuan, les monts sacrés qui ont vu la naissance du kung-fu, et les minorités du sud du Yunnan. […]

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